Publié le 08 août 2025

CPF co-construit : une approche collaborative pour façonner votre parcours professionnel
Le décret du 14 avril 2025 marque un tournant pour proposer davantage de gestion collective et stratégique de la formation professionnelle. Le principe est simple, vous restez libre d’utiliser votre CPF comme vous le souhaitez et de suivre le parcours de formation de votre choix parmi les offres éligibles sur le site. S’ajoute à cela la possibilité pour votre entreprise de venir doter votre compte de droits supplémentaires, également en ciblant spécifiquement une formation. L’entreprise peut prendre en charge une partie du coût de votre formation (abondement) et vous guider dans le choix des organismes adaptés, tout en simplifiant les démarches pour mobiliser vos droits. Il s’agit là d’un projet de formation co-construit avec votre employeur, en fonction de vos aspirations et de ses besoins en compétences.
Des entreprises déjà engagées dans un dispositif en transition
Cette matinée riche en échanges a été l’occasion de présenter les résultats d’un sondage publié par CPFormation. Un constat clair s’est dégagé : 84 % des répondants (dirigeants, responsables RH et professionnels de la formation) se disent favorables à plus de parcours de formation co-construits entre les employeurs et les employés. Et 63 % ont déjà commencé à cofinancer les projets de formations de leurs collaborateurs.
Chez Schneider Electric par exemple, les salariés peuvent recevoir de 50 % à 100 % de cofinancement pour des formations, sur le domaine du digital par exemple, et même un remboursement en cas de reconversion. L'Oréal, de son côté, adopte un dispositif global de soutien aux salariés : sélection d’organismes de qualité, informations claires, formations possibles pendant le temps de travail et communication interne.
Découvrez en images les temps forts cette table ronde
— Voix off : Comment et pourquoi co-financer les parcours de formation des salariés via le Compte Personnel de Formation ?
Le 25 juin 2025, la Caisse des Dépôts et le Ministère du Travail ont pu répondre à ces questions essentielles à l’occasion d’un événement organisé spécialement pour les employeurs.
Au cours d’une matinée riche en échanges, les entreprises présentes ont découvert les clés de ce dispositif de co-construction ainsi que toutes ses modalités techniques.
— Gwenola Martin : Nous avons depuis l'année dernière commencé à délivrer des nouvelles fonctionnalités pour venir amplifier ce mouvement.
Nous avons pu permettre de flécher des certifications, donc, l'employeur vient dire quelle certification il souhaite financer pour son salarié. Et puis, dernier point qui était très relevé par les employeurs sur ces dernières années, c'est le besoin de pouvoir se faire rembourser si la dotation financière n'était pas utilisée à temps.
Notre objectif étant vraiment aux côtés de l'État, de pouvoir continuer à amplifier cette disposition du cofinancement des parcours de formations professionnelles.
— Voix off : Dirigeants, responsables RH et professionnels de la formation ont pu échanger autour de leurs besoins et de leur stratégie de formation. De quoi ancrer l’importance de la prise en main de cette fonctionnalité et démocratiser la pratique !
Schneider Electric et L'Oréal, entreprises engagées, ont partagé leurs retours d'expérience, offrant un éclairage précieux sur les enjeux actuels de la co-construction employeur.
— Christine Colombier : Pour moi, il est essentiel que l'ensemble des organisations prennent en main ce dispositif.
Dans l'enjeu dans lequel on est aujourd'hui sur l'évolution des compétences, sur cette transformation démographique, cette transformation écologique dans lequel on est tous engagés, chaque possibilité d'accompagner les compétences des collaborateurs pour une organisation doit être activée.
— Nadège Riehl : Aujourd'hui, si je reprends le bilan de l'année dernière, par exemple, on a environ un peu plus de 400 demandes par an pour rentrer dans ce dispositif avec le CPF co-construit.
On va avoir un domaine assez régulièrement choisi sur l'efficacité professionnelle, on va avoir des domaines aussi sur les sujets du digital.
— Voix off : Orienter le Compte Personnel de Formation vers les métiers en tension et répondre aux besoins des entreprises : une volonté affichée par le ministère du Travail.
— Cécile Bertrand : Ce dispositif, qui est monté en maturité progressivement au cours de ses cinq années, a pu former plus de 9 millions de personnes en France qui ont pu bénéficier de leurs droits librement sur la plateforme Mon Compte Formation.
Il était nécessaire que l'on puisse le maintenir à la pointe des logiques servicielles que l'on offre aux usagers mais également aux co-financeurs pour qu'il reste soutenable, qu'il puisse être utilisé par les titulaires sur des formations les plus certifiantes.
Les formations qui correspondent au monde du travail, les formations qui vont mener à de l'employabilité ou au maintien dans le secteur d'emploi.
— Voix off : Employeurs, rendez-vous sur le portail dédié pour vous saisir de ce nouveau service !